Cadre de vie et aménagements

 Un peu d’histoire…

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Bandol en 1707

Dès la fin du Moyen-âge, Bandol n’est que le port non habité du village de la Cadière, son accès à la mer pour le commerce et la pêche. Les pêcheurs et les marins en escale en sont les seuls habitants ; d’ailleurs à cette époque les rivages sont jugés comme un espace dangereux et sont peu habités. Son usage est essentiellement un trafic maritime dont dépend le commerce local  de barriques, sel, céréales, vin et nourriture, huile et matériaux de constructions qui transitent par la mer pour s’acheminer vers les grandes cités méditerranéennes (comme Nice) qui se construisent alors.

Naissance de Bandol

En 1715, date de la création officielle de la commune de Bandol*, les habitants deviennent les Bandolais. Le village se dote d’une église en 1747. L’anse de Rènecros accueille des troupeaux de moutons sur ses rives qui broutent une herbe salée. Le Capelan, alors appelé le Cros du Capelan, n’est rattaché à la commune qu’en 1750 et ne compte qu’un seul habitant. Au XVIIIe siècle, la baie de Bandol est dénommée sur les cartes “Bandol Belle Rade”.

Bandol et la vigne

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Bandol en 1905

Si la population a du s’adapter à plusieurs transformations économiques successives, le vin est à Bandol une tradition ancestrale et les vignobles de la région datent probablement de l’époque romaine où les vins étaient embarqués à Massalia (Marseille) comme en témoignent les amphores trouvées dans la baie de Bandol. Le commerce des vins prit son essor dés les premières années de la naissance de la commune avec le développement de son trafic maritime. L’estampille du “B” de la tonnellerie, n’a pas une date d’origine précise connue, mais le Blason pour la commune est accordé par le seigneur des lieux en octobre 1751. Bien que la superficie des vignobles de Bandol soit limitée (la commune n’a qu’une superficie de 8,56km2), le volume de la production est dû surtout à l’apport des vins des communes voisines plus étendues : La Cadière, Le Castellet et le Beausset, ce qui permit le développement d’une importante activité de tonnellerie jusqu’en 1872.

Ainsi, sous le Second Empire, Bandol exporte ainsi près de dix mille fûts et fait travailler trois cents tonneliers. L’arrivée du chemin de fer en 1859 puis celles du l’Oïdium en 1868 et du Phylloxera en 1870 signent le coup de grâce de l’activité portuaire et ruine le commerce maritime. Le vignoble local s’en remettra (Bandol est AOC depuis le 11 novembre 1941) mais pas les terres agricoles bandolaises qui vont être englouties par une nouvelle évolution économique.

Nouvelle ère balnéaire

Si le train a mis fin au transport maritime, il donne naissance au XXe à une nouvelle activité à laquelle les bandolais s’adaptent rapidement : le tourisme et la résidence saisonnière. Bandol connait un nouvel essor en tant que ville balnéaire grâce à son climat très agréable et quelques célébrités descendront du train en gare de Bandol : l’écrivain allemand Thomas Mann, l’écrivain anglais Aldous Huxley, Katherine Mansfield, ou encore Pagnol, Fernandel et Raimu.

Bandol grandit sur la mer

Le port de pêche, vite devenu trop étroit, se développe et avance sur la mer avec le quai devant les tonnelleries, le Casino nécessite plus d’espace, et avec l’arrivée de l’automobile il faut des parkings. Toutes ses infrastructures sont prises sur la mer : la capitainerie et son aire de carénage, le quai des allées Vivien et le stade.

 

* L’année 2015 fut l’occasion de fêter le tricentenaire de Bandol. A lire sur le site de l’association des Pointus de Bandol les articles retraçant la naissance de Bandol et  l’anniversaire du tricentenaire