Subjectivité du paysage

Vous êtes vous jamais demandé pourquoi vous aimiez tel paysage plus qu’un autre ?

Votre plage préférée, votre lieu préféré de la ville, votre promenade préférée… Qu’est-ce qui les différencient d’une autre ? Pourquoi celle-là ? Amusez-vous à en décrire les éléments, chaque détail, lequel ajouté à un autre constitue cette part d’émotion qui le distingue. Souvent ces détails sont anodins. Ici un mur avec un bougainvillée qui aime les duels de couleurs avec le soleil, ici un portail qui dévoile la mer, à la fois simple et grandiose… Là le bruissement des feuilles d’un arbre ou l’odeur du figuier que vous saluez en passant sous ses branches basses… Un virage suivi d’un paysage attendu toujours différent, ou bien le calme de ce rendez-vous des yeux qui vous remplit l’âme… Le paysage est là pour nous tous, mais comme par magie, il se plie aux attentes de chacun.

Et pourtant ce paysage peut disparaitre… Un jour lointain, il ne sera plus là. Peut-être même avant. Comme toute chose vivante, il se modifie imperceptiblement chaque jour, il change, ou peut brutalement disparaitre pour devenir autre. Erosion, incendies, construction, effondrement, sècheresse, agriculture… autant de facteurs qui font évoluer l’environnement naturel qui s’offre à nos yeux.

Les paysages que nous aimons nous procurent du bien-être. Nos panoramas exceptionnels sont une vraie richesse commune qui, toujours partagée, ne se réduit pas. Lorsqu’ils disparaissent, nous perdons un peu de cette joie des yeux et sommes tous dépossédés de notre territoire mental.

S’ils étaient menacés, serions-nous prêts à les défendre ?