Les définitions sont selon M-C. PRAT et Al, Le littoral paysages et dynamiques naturelles, Confluences, 2014.
Guide méthodologique ” gestion des risques d’érosion et de submersion marine” Cocorisco, 2014.
Aléa : Evénement d’origine naturelle ou humaine potentiellement dangereux dont on essaie d’estimer l’intensité et la probabilité d’occurrence par l’étude des périodes de retour ou des prédispositions du site.
Catastrophe naturelle : Pour le Droit des assurances : sont considérés comme les effets des catastrophes naturelles (…) les dommages matériels directs non assurables ayant eu pour cause déterminante l’intensité anormale d’un agent naturel, lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises (Codes des assurances, article L.125-1. 3°).
En droit la notion de catastrophe naturelle peut être rapprochée de la notion de « force majeure », qui se dit d’un évènement extérieur, irrésistible et imprévisible.
Conservatoire du littoral et des rivages lacustres : Établissement public créé en France le 10 Juillet 1975 qui a pour objectif de protéger les sites côtiers remarquables, d’une grande valeur écologique ou paysagère. Pour mener à bien cette « politique foncière de sauvegarde de l’espace littoral », il achète les terrains concernés en les rendant inaliénable, permettant la protection du patrimoine littoral, naturel et culturel. Il assure également la remise en l’état et l’entretien des sites acquis pour les rendre accessibles au public sous la responsabilité des collectivités territoriales. Depuis 2002, le conservatoire du littoral peut exercer sa mission sur le Domaine Public Maritime, qui lui est confié.
Cordon littoral : Bourrelet correspondant à une accumulation linéaire de sables ou de galets déposés à proximité de la côte, et généralement parallèle à celle-ci.
Côte : Espace de contact entre la terre – ile ou continent – et la mer. Il existe plusieurs formes de côtes comme les côtes à falaise, côte rocheuse, côte sableuse.
Dérive littorale : Courant parallèle au littoral engendré par un déferlement oblique et se traduisant par un transfert d’eau le long du littoral qui joue un rôle important dans l’évolution des rivages.
Digue : Ouvrage continu sur une certaine longueur, destiné à contenir les eaux ou à protéger contre leurs effets, ou encore à guider leur écoulement.
Dune (éolienne) : Forme d’accumulation d’origine éolienne, favorisée sur les littoraux sableux par la fréquence des vents, l’absence d’obstacle topographique, et la présence de larges estrans sableux exposés à la déflations qui prend en charge des sables fins. Les dunes littorales peuvent atteindre des dizaines de kilomètres de largeur dans les déserts, où les conditions arides favorisent la mobilité des sables.
Érosion littorale : Enlèvement de matière qui, par des processus variés (actions des vagues et des courants, vent,…), conduit à un recul de rivage.
Estran : Etage littoral, alternativement couvert et découvert par la marée, compris entre la laisse des plus hautes mers et le niveau des plus basses mers.
Eustatisme : Variation relative du niveau moyen des mers par rapport aux continents supposés stables
Falaise : Escarpement littoral de hauteur variable que sa dynamique de recul intrinsèque singularise par rapport à toutes les autres formes côtières.
Holocène : Epoque chaude dans laquelle nous vivons, généralement subdivisées en chronozones. L’Holocène est un interglaciaire, période chaude qui suit le dernier glaciaire du Pléistocène (dénommé Weichsélien en Europe du nord) qui a débuté il y a pratiquement 11 700 ans avec l’installation des courants marins tels que nous les connaissons actuellement. Pendant cette période, le climat s’est réchauffé pour atteindre un Optimum 2°c plus chaud que l’actuel vers 8000 ans BP. Le niveau marin est remonté de -40 m pour atteindre environ -7 m il y a 6000 ans BP : c’est l’époque de disparition de la dernière petite calotte de l’hémisphère Nord (nord du Québec). Ensuite le climat se dégrade et les calottes se reconstituent (Islande, Norvège) : cette épisode est appelée le Néoglaciaire (vers 5500 ans BP), commence avec le Subboréal et entrecoupé tous les 1500 ans environ par un réchauffement avec un haut niveau marin comme l’Optimum minoen ou de l’Age du Fer (3500 ans BP), l’Optimum romain (50 BC à 200 AD) et l’Optimum du Moyen Age (XIIe-XIIe).
Houle : Mouvement ondulatoire de la surface de la mer, déclenché au large, en eau profonde, sous l’impulsion d’un vent suffisamment constant et puissant. Les caractères de la houle dépendent de la vitesse et de la durée du vent.
Littoral (zone côtière) : A l’interface terre-mer, la zone côtière se compose à la fois de territoire marins et terrestres dont la délimitation est délicate. C’est un espace fragile et convoité ou s’exercent des activités humaines (pêche, aquaculture, tourisme, etc.) qu’il convient de prendre en compte pour une gestion globale.
Loi “Littoral” : Loi française du 03 janvier 1986. Elle interdit, en dehors des espaces déjà urbanisés, la construction sur une bande large de 100 mètres à compter de la limite haute du rivage. Son article 27 précise qu’ « en dehors des zones portuaires et industrialo-portuaires, et sous réserve de l’exécution des opérations de défense contre la mer et de réalisation des ouvrages et installations nécessaires à la sécurité nationale, à la pêche maritime, à la saliculture et aux cultures marines, il ne peut être porté atteinte à l’état naturel du rivage, de la mer, notamment par endiguement, enrochement, remblaiement, sauf pour des installations ou autres qui ont donné lieu à une déclaration d’utilité publique ». Cette largeur peut être augmentée si, à une échéance fixée à cent ans, les reculs côtiers, les submersions marines et les avancées dunaires imposent de réviser à la hausse les surfaces susceptibles d’être affectées par une de ces aléas.
Marée : Variations du niveau de la mer dues principalement aux forces d’attraction combinées de la Lune et du Soleil. Le Soleil exerce une attraction à cause de sa masse très importante malgré une très grande distance, la Lune à cause de son peu de distance malgré une masse faible. L’amplitude de marée est quantifiée en France par les coefficients de marée.
Plage : Forme d’accumulation littorale, constitué de sédiments allant des sables jusqu’aux galets. La formation des plages est liée à un budget sédimentaire positif. Le haut de plage est atteint seulement par les hautes mers. Les tempêtes les plus fortes édifient une crête de plage constituée des matériaux les plus grossiers. Le bas de plage est constitué des éléments les plus fins et correspond à la partie inférieure de l’estran. Actuellement, 70 % du linéaire des plages sont en cours d’érosion, 20% sont stables et 10 % sont en cours de progradation.
Progradation : Avancée de la terre sur la mer dans un compartiment littoral disposant d’un budget sédimentaire positif.
Submersion Marine : Invasion et inondation par les eaux marines d’espaces avoisinant la mer, habituellement hors d’eau. Un phénomène de submersion marine de manifestant lors de tempêtes : des vents forts poussent vers le continents, une surcote marine, des pluies abondantes qui provoquent la crue des cours d’eau dont l’écoulement vers la mer est retardé à cause des facteurs précédents.
Trait de côte : Ligne théorique et mobile qui représente la limite entre la terre et la mer.
Vague : Agitation désordonnée de la surface de la mer due au forçage exercé par un vent local ou régional.
Abréviation :