Urbanisme : la nouvelle Tendance

Les paroles sont une chose, les actes en sont une autre. Toutes les mairies successives se défendent de vouloir bétonner Bandol ! Et pourtant, le fait est ! Ainsi même lorsque les intentions sont bonnes,  parfois il arrive que les résultats soient très décevants…
Projet Leccino rue Marivaux

Lors de la dernière campagne électorale, les citoyens ont pu lire l’un des candidats s’engager à “Mettre un terme aux dérives immobilières dont le seul objet est la rentabilité” et à “Préserver le cadre de vie par un contrôle de l’urbanisation”. Le candidat a été élu. 

Projet rue Marivaux : dans le quartier de Pierreplane, au Nord du parc du Canet, une villa va être démolie pour réaliser un projet de 11 logements comprenant 3 logements sociaux et un appartement phare, une “villa de toit”  vendue seule à 795.000€.

D’après le collectif de riverains qui s’est constitué en recours contre ce projet, le permis “au chausse-pied” exploite le rendement de surface au maximum et ne respecterait pas un certain nombre de règlements du PLU, comme l’emprise au sol, les mentions de hauteur et l’insertion (ligne, volume) par rapport au voisinage…


Voir communiqué du Collectif Marivaux : http://bandolweb.info/?p=8215

Au-delà de ces arguments juridiques, ce projet est emblématique d’un virage dans la manière de construire à Bandol.

PC/demolition

Le foncier étant devenu rare et donc cher, les promoteurs n’hésitent plus à démolir des maisons bâties, ce qui jadis était considéré peu rentable dans une opération immobilière, pour construire un programme collectif qui devra compenser l’investissement de démolition, avec des logements plus nombreux (et plus petits) et un produit vedette beaucoup plus cher que le reste pour assurer la rentabilité du projet. Et tant que le PLU, ou la loi ALUR l’autorise, les mairies se contenteront d’appliquer la loi par défaut.

Le “caractère pavillonnaire et boisé” de la zone UD littorale, historiquement la plus ancienne de Bandol et donc la plus soumise au renouvellement des propriétaires, sera immanquablement la première victime de cette nouvelle tendance.