Voulons nous des arbres en ville ?
A Bandol, les arbres perdent leur combat contre la pression immobilière.
Prochaine victime : le pin de la montée St Michel sera abattu mardi 31 Janvier.
2 appartements à vendre juste devant. Un gros chantier prévu pour l’extension du Bandolia, ancien hôtel classé, au Sud.
L’ironie de la chose pour les habitants du Val Gardenias, est que les futurs bâtiments du Bandolia vont remplacer l’ombre d’un arbre majestueux par celle d’un bloc de 12m de haut juste devant leur fenêtre avec un vis-à-vis à moins de 5m nettement moins pittoresque…
Puis, à suivre sur la liste : le platane de la place du cinéma Caméra, victime collatérale de la construction du projet OGIC.
Alors que les magnifique cèdres voisins des jardins concernés par le projet, plantés après guerre, sont eux condamnés de “plein droit”, le platane devant notre petit cinéma local, bien qu’en dehors des parcelles visées directement par les logements sociaux, gène les travaux et devrait être “déplacé (d’après les plans du PC), pour être replacé sur le trottoir en face du cimetière, sauf accident de parcours ou défaut de place…
Eléments vivants qui ornent notre ville, ils sont éliminés les uns après les autres quant ils gènent. Mais ils n’ont pas leur mot à dire (1).Victimes silencieuses, ils tombent sans avoir pu se défendre. Les arbres nous laissent seuls devant la froideur des perspectives de béton. Le prix a payé sera pour la collectivité et les prochaines générations. Quand on a connu l’avenue du 11 Novembre et son allée de platanes, ou le havre de fraicheur ombragée qu’était la place de l’église jusqu’à l’année dernière, … on mesure la perte de ce patrimoine. L’axe piétonnier de la montée St Michel, fréquenté surtout par les scolaires, sera désormais coincé entre deux hauteurs. L’élégance historique et le standing d’un quartier parmi les plus boisé du centre-ville disparaît. Le paysage urbain se recroqueville sur des murs. Les perspectives de la ville se ferment. Les “Vue Mer” haut perchées étouffent le regard des passants dans des alignements normés.
Et on continuera de qualifier Bandol de “village provençal plein de charme”… en espérant convaincre.
«Partout où l’arbre a disparu, l’homme a été puni de son imprévoyance.» Châteaubriand
(1) A l’initiative de Christine Culioli, une pétition citoyenne est en ligne, à laquelle nous nous associons, pour revendiquer une considération des arbres urbains plus démocratique, durable et transparente.
Une nouvelle page sur Facebook Pour les arbres dans la ville, à Bandol accueille désormais les échanges d’actualités et de commentaires sur le sujet.